Préambule
Avant toute chose, il faut savoir qu’une plante fatiguée résiste moins bien aux attaques quelles qu’elles soient. Il faut donc vérifier si elle est placée au bon endroit (trop / pas assez chaud, lumineux, humide, etc) , est-elle assez arrosée et fertilisée, a-t-elle besoin d’un rempotage ?
Une fois la maladie / le ravageur traité et les carences comblées, il faudra patienter (qualité des meilleurs jardinier.ère.s) et laisser à votre plante le temps de se remettre de ses émotions.
La cochenille, qu’est-ce que c’est ?
Vous avez repéré des petites boules blanches comme du coton ou des toutes petites cloques noires sur vos plantes chéries ? Elles sont probablement colonisées par la cochenille, un insecte piqueur-suceur. Voici les espèces que l’on retrouve le plus couramment sur les plantes d’intérieur :
Bonne nouvelle, la cochenille ne fait pas de dégâts aussi rapidement que le thrips, vous avez donc le temps de réagir avant que votre plante ne soit trop abîmée. En vous armant de patience et avec un peu de ténacité vous réussirez à vous en débarrasser.
Comment reconnaître les signes ?
- Petites boules cotonneuses, surtout dans des recoins tels que les aisselles des tiges: ce sont des cochenilles farineuses
- Des petites taches brunes renflées qui se concentrent le long des nervures (surtout sur le revers de la feuille): ce sont des cochenilles à carapace (lécanines)
- Des petits points blancs disséminés: ce sont des cochenilles à bouclier (diaspines)
- Décoloration sur certaines zones du feuillage
- Zones collantes : ce sont les sécrétion de miellat
- Présence de traces noires : c’est de la fumagine
Conditions favorables d’apparition :
- Chaleur
- Humidité ambiante
- Plante fatiguée
Dégâts :
- Jeunes feuilles déformées
- Affaiblissement général de la plante
- La présence de fumagine réduit la photosynthèse, ce qui risque de fatiguer la plante et de la rendre plus vulnérable.
Comment traiter ?
Comme pour tout parasite, les détecter le plus tôt possible sera indéniablement un avantage dans la lutte contre les cochenilles. Comparé aux thrips, leurs dégâts semblent légers. Il sera cependant difficile de s’en débarrasser si vous laissez une colonie s’installer, et les dégâts peuvent être lourds si la plante n’est pas traitée.
La lutte mécanique et la lutte intégrée sont deux méthodes pour résoudre ce problème. Comme pour toute action prise contre les ravageurs, nous évitons tant que possible d’avoir recours à la lutte chimique.
La lutte mécanique consiste à retirer manuellement le ravageur puis à installer des actions qui permettent de limiter son installation. Si l’infestation est trop avancée, nous recommandons de procéder à une taille de la plante avant de la traiter.Tout d’abord, faites une dilution à 5% de savon noir liquide dans de l’eau tiède (soit 5cl de savon pour un litre d’eau) et laissez le mélange refroidir. Commencez votre traitement par un nettoyage intégral de la plante, en faisant bien attention à ne négliger aucune zone. Pour cela, équipez vous de votre chiffon doux humide pour dégrossir le travail. Cela va dépoussiérer la plante et vous permettre de retirer les individus les plus visibles. Vous pourrez en profiter pour retirer le miellat et la fumagine.
Après ce premier nettoyage, inspectez le moindre recoin (revers des feuilles, stipules, les nervures). Vous pouvez vous aider d’un coton tige imbibé d’un mélange eau + alcool à brûler, ou du mélange eau + savon noir pour déloger les plus récalcitrants. Par mesure de précaution, vous pouvez surfacer en remplaçant le terreau sur 3 ou 4 cm pour être sûr qu’aucun individu ne s’y cache.Pulvérisez ensuite votre mélange eau + savon noir sur l’intégralité de la plante, en n’omettant pas le revers des feuilles, les moindres creux et le terreau en surface (surtout si vous n’avez pas fait de surfaçage). Renouvelez le traitement tous les 15 jours tant que nécessaire. Vous pouvez alterner les pulvérisations avec les spray soin des plantes AÏAKO, pour fortifier vos plantes attaquées.
Entre-temps, il est fortement recommandé de surveiller la plante afin de supprimer tout nouvel individu émergent !
Si vous avez des cochenilles à carapaces ou à bouclier, le chiffon ne suffira pas. Pour les décrocher, Il faudra avoir recours à une brosse à dent trempée dans le mélange d’eau et de savon noir. Doucher régulièrement le feuillage (sans détremper le terreau) aidera à prévenir l’installation de ce ravageur. Lorsque cela est possible, placer la plante à l’extérieur peut également aider à réguler la population.
N’oubliez pas d’isoler votre plante infestée du reste de votre collection afin de limiter la propagation des parasites. Surveillez de très près vos plantes qui ont déjà subi une attaque, surtout lorsque les températures se font douces. En effet, les cochenilles résistent au froid sous stade larvaire et émergent lorsque la température est clémente. Il faudra donc surveiller les plantes au printemps et éradiquer les premiers individus afin de les éviter de pulluler.
La lutte intégrée consiste à utiliser des auxiliaire de culture contre les ravageurs.
Il est plus difficile de mettre en place des auxiliaire chez soi car ces derniers ont besoin de conditions particulières pour être efficaces. Il existe cependant des solutions sur des sites spécialisés.
N’hésitez pas à les contacter avant tout achat afin qu’ils vous aident à identifier la bonne espèce de cochenilles et à cibler le meilleur moyen de lutte. Vous l'aurez compris, plus l’invasion est traitée tôt, plus vous aurez des chances de vous en débarrasser.
À vos chiffons et brosses à dents !